Le Service Volontaire Européen d’Anousha

Est-ce que tu peux te présenter un peu ?

Je m’appelle Anousha, j’ai 24 ans et je viens de Tours. Après mon bac littéraire, j’ai fait un double cursus d’anglais et de sciences du langage à l’université François-Rabelais à Tours. Je suis ensuite partie un an aux Etats-Unis pour y faire un M1 d’anglais. En rentrant en France, j’ai changé de master pour faire un M1 FLE (Français Langue Etrangère). Entre mon M1 et mon M2, je suis partie enseigner le FLE à Londres, dans une université et à l’Institut Français. Enfin, pour terminer mon M2, j’ai fait un stage de 4 mois dans le domaine culturel et marketing de l’Alliance française de Cork, en Irlande.

J’ai toujours adoré voyager et même si j’aime énormément ma ville natale et la France, j’apprécie toujours vivre à l’étranger.

Quand et où est-ce que tu fais ton SVE ?

Je fais mon SVE en Allemagne, dans la ville de Magdebourg, située à environ 140 km au sud-est de Berlin. Ma mission dure 12 mois, du 1er octobre 2017 au 30 septembre 2018.

Quelle était ta motivation pour faire le SVE ?

J’allais terminer mes études et je devais normalement trouver un travail. Toutefois, j’avais d’abord envie de découvrir un nouveau domaine, d’apprendre de nouvelles compétences et en approfondir d’autres, ainsi que vivre dans un pays autre qu’anglophone car jusqu’ici, à part la France, j’avais habité aux Etats-Unis, en Angleterre et en Irlande. Je voulais également développer mes compétences en allemand et essayer d’acquérir une troisième langue.

En quoi consiste ta mission en SVE ?

Je travaille avec une autre volontaire et notre mission est partagée en trois différentes parties :

1) Nous menons un projet média et le sujet qui nous a été demandé de traiter est la présentation de discussions sur comment mettre fin au pouvoir exercé sur les femmes. Pour cela, nous avons choisi le biais d’une page Facebook et d’un blog. Nous allons interviewer dix femmes et cinq expertes des études de genre, au total sur cinq pays : l’Allemagne, la France, l’Ukraine, l’Irlande et la Pologne. En parallèle, sur la page Facebook et sur notre blog, nous publions des articles et des informations en rapport avec l’égalité hommes/femmes et le sexisme dans notre société actuelle. Nous allons également mener une enquête auprès des résidents de notre ville, Magdebourg, sur leurs représentations et expériences du sexisme.

Je vous invite à aller aimer notre page Facebook : https://www.facebook.com/wpowereurope

Ainsi qu’à suivre notre blog : https://wpowereurope.wordpress.com

2) Notre organisation d’accueil met en place différents événements voués aux jeunes et/ou aux moins jeunes, l’objectif étant de réaliser un travail intergénérationnel. Cela va de proposer un atelier gâteaux / arts créatifs pour Noël à planifier des projets plus importants tels que des « Youth Exchanges » où des jeunes Européens se rencontrent et discutent autour d’un sujet donné, pendant une semaine ou une dizaine de jours.

3) Nous sommes en charge de l’organisation d’un des Youth Exchanges, qui se déroulera en juillet 2018. Notre « mentor » a déjà commencé à préparer le projet et nous l’a entièrement délégué. Nous devons donc nous occuper de trouver les partenaires étrangers et les participants allemands, d’effectuer la demande de financement auprès d’Erasmus +, puis de mettre en place le programme pour les 10 jours du Youth Exchange, et le mener le moment venu. Une fois le projet achevé, nous devons également nous occuper de tout le côté administratif (budget, remboursement des partenaires, statistiques etc).

Qu’est-ce que ton expérience SVE t’apporte ?

Mon SVE m’a apporté déjà énormément en juste 2 mois, et c’est assez incroyable !

Tout d’abord, grâce à mon SVE, je me sens plus engagée politiquement. Depuis plusieurs années, mon intérêt grandit pour les questions d’égalité hommes/femmes, de sexisme et de droits des femmes. Grâce à notre projet media, je peux trouver une façon de m’exprimer sur ces sujets et tenter d’atteindre un public. Je peux partager mes idées et essayer de sensibiliser mon entourage, et j’espère au-delà. C’est un projet vraiment épanouissant.

D’autre part, le SVE me permet de me sentir plus européenne que jamais, et de mieux comprendre l’Union Européenne. Je ne crois pas aux frontières et le fait de rencontrer des volontaires originaires de pays hors UE me fait prendre conscience des nombreux privilèges de mon passeport français et de l’UE. Grâce au SVE, j’ai également l’opportunité de participer à des séminaires et différents événements, ce qui me permet d’élargir mon réseau professionnel et de découvrir de nouveaux domaines. Le SVE m’apporte donc également des compétences professionnelles que je pourrai mettre à profit sur mon CV, et qui j’espère me seront utiles dans mes recherches d’emploi à la fin de ma mission.

En outre, ces rencontres ainsi que vivre dans un nouveau pays permettent d’approfondir mes connaissances sur d’autres cultures. Bien que l’Allemagne soit voisine de la France, et que j’aie déjà vécu dans plusieurs pays étrangers, j’ai eu du mal à m’adapter le premier mois et j’ai ressenti une sorte de choc culturel. Aujourd’hui, je me sens mieux, mais il est toujours intéressant d’en apprendre plus sur des cultures et des habitudes différentes des siennes.

Enfin, le SVE me permet aussi de profiter de la vie ! Ma mission me laisse suffisamment de temps libre pour que je puisse penser à moi – ce qui à 24 ans n’est pas du luxe ! Durant mon SVE, je prends conscience que j’ai passé ces dernières années à énormément travailler à l’université, bien que j’aie également beaucoup voyagé. Avoir une sorte d’année de césure entre la fin de mes études et mes recherches d’emploi me permet de me recentrer sur moi-même, de réfléchir à ce que je veux vraiment faire plus tard, à mes priorités personnelles et professionnelles. Je veux également mettre cette année à profit pour découvrir l’Allemagne et ses pays limitrophes – qui sait de quoi l’avenir est fait, il faut en profiter dès à présent…

Décris ton SVE en trois mots :

Diversité, interculturel, épanouissement.

Qu’est ce que tu fais actuellement ?

J’ai obtenu un emploi aux relations internationales de Toulouse School of Management (TSM,
précédemment IAE). TSM fait partie de l’Université Toulouse 1 Capitole et regroupe les formations
de gestion. En tant que chargée de projets internationaux et d’internationalisation, mes
responsabilités varient. Je m’occupe de l’élaboration et la promotion de programmes courts pour
des étudiants internationaux ainsi que la promotion des « summer schools » des universités
partenaires de TSM et la sélection des étudiants qui souhaitent y participer. Je suis également
responsable du suivi de l’internationalisation des étudiants de TSM ainsi que du recrutement des
étudiants internationaux via Campus France. Je suis aussi en charge des candidatures pour la
Bourse Eiffel, une bourse d’excellence pour les étudiants internationaux. J’assure en outre une
veille et une actualisation des pages « relations internationales » de notre site internet en
collaboration avec le service communication de TSM. En parallèle de ces tâches principales,
j’assiste ma collègue coordinatrice de la mobilité sortante.

Est ce que le SVE t’a aidé dans ta situation actuelle, si oui comment ?

Directement après mon master, j’ai voulu acquérir de nouvelles compétences et découvrir un
nouveau pays. Je suis donc partie en Service Volontaire Européen (SVE) en Allemagne pendant
1 an. Là-bas, j’ai créé un projet media sur le féminisme et ai organisé et coordonné un échange de
jeunes de 11 jours pour 40 jeunes de 5 pays européens. Cette expérience a confirmé mon intérêt
pour la gestion de projets interculturels et m’a permis de renforcer mes compétences dans ce
domaine, en plus de compléter mon profil international. Je dirais donc que le SVE m’a en effet
aidée dans ma situation actuelle.

Plus d’informations sur la structure d’accueil d’Anousha : https://www.bildungsnetzwerk-magdeburg.de/