Les élections législatives en Allemagne : quelles conséquences pour l’Europe ?

Le 24 septembre 2017, 42 partis politiques vont participer aux élections parlementaires allemandes.

Mais attention : l’élection du parlement n’est pas à confondre avec l’élection du chancelier allemand. Les élections parlementaires verront l’élection des représentants du peuple allemand au parlement. Pour le chancelier, ce sera le Bundestag qui élira un candidat proposé par le Président de la République Fédérale d’Allemagne parmi le parti majoritaire au Parlement, d’où l’importance des élections législatives. Cette élection se tiendra après les élections du parlement.

Ces élections auront certainement des conséquences sur le projet européen. Les autres pays européens ont donc un intérêt dans l’issue de l’élection. Dans une période où l’Union européenne fait face à des défis sans précédents (terrorisme, réfugiés…) les élections dans les Etats membres ont un effet au-delà des seules frontières nationales.

D’après le sondage Forsa, il semblerait que ce soit encore le CDU (chrétiens-démocrates), auquel appartient Angela Merkel, qui est en tête avec 37,8% des intentions de vote. Son succès peut être justifié par l’augmentation du PIB en 2016 ainsi que la bonne réputation internationale de la chancelière. Le programme du CDU comporte le renforcement du fonds de sauvetage de la zone euro en le transformant en un fond monétaire. Cependant le programme reste assez vague en matière de politique européenne mais le parti assure avoir la volonté de mieux collaborer avec la France afin de faire progresser la zone euro.

Martin Schulz, ancien Président du Parlement européen et candidat pour le parti social-démocrate SPD (23,5% des intentions de vote) a été longtemps considéré comme l’adversaire principal d’Angela Merkel. Son poste d’ancien Président du Parlement européen lui a conféré des connaissances profondes de l’UE. Son programme propose de rééquilibrer durablement le fonctionnement de l’Union européenne en renforçant la zone euro. Il est plus précis que celui de la chancelière en assurant qu’il veut éviter la scission sociale en Allemagne grâce à des programmes d’investissements européens, plus d’argent pour la lutte contre le chômage des jeunes et des mesures contre la fuite fiscale des entreprises.

En résumé, si ces deux adversaires ont une vision pro-européenne, celle-ci se différencie dans leurs programmes et propositions.

 

Daniel Kerskes, volontaire en service civique.

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