L’échec du référendum hongrois

Depuis plusieurs mois, l’Union européenne assiste à la montée du nationalisme dans les pays d’Europe centrale. On retrouve parmi eux plusieurs membres du groupe de Visgráde qui regroupe à l’heure actuelle la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République Tchèque.

Ce groupe de pays incarne l’opposition aux politiques migratoires votées à Bruxelles, particulièrement contre la répartition des migrants par quotas. C’est dans ce climat que le premier ministre hongrois, Viktor Orban, a demandé le dimanche 2 octobre à sa population : « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? » par un referendum.

Malgré une large victoire du « Non », 98,32%, principalement exprimé par des militants d’extrême droite, ce référendum ne peut être validé car moins de 50% de la population s’est déplacée pour voter. Toutefois, ces résultats sont révélateurs de la crise migratoire que vit l’Union européenne.

M. Orban souhaite faire de cet échec une victoire, en révisant la constitution hongroise pour rétablir la supériorité du parlement national sur le parlement européen. Même si cela relève de l’impossibilité juridique, surtout vis-à-vis de la juridiction internationale, cette annonce fragilise un peu plus Union européenne et ses politiques de solidarité. Ces manœuvres politiques déplaisent fortement aux pays d’Europe de l’ouest qui eux envisagent de répondre par une réduction des aides allouées aux pays d’Europe de l’est, qui font partie des plus importantes dans le financement européen, s’ils persistent dans leur refus de jouer le jeu.

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